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DES HOMMES D'AFFAIRES S'INDIGNENT DU PRIX "NEGOCIE" OU "ACHETE" PAR INOUSSA KANAZOE EN LIBERTE PROVISOIRE JUDICIAIRE

Poursuivi pour « fraude fiscale, faux et usage de faux en écriture, utilisation frauduleuse numéros IFU, tromperie du consommateur, blanchiment de capitaux », la décision du choix de l’opérateur économique burkinabé par la structure qui décerne le prix suscite de nombreuses réactions dans le milieu des entrepreneurs dont celle de Jonas Toudabam Ilboudo.
Dans une déclaration en notre possession, il s’interroge sur l’opportunité de ce prix et sur les critères qui ont guidé le choix du Jury d’autant plus que le Lauréat Inoussa Kanazoe est l’objet de poursuite judiciaire dans son pays.

«En règle générale, quand une personne voit ses mérites reconnus, on doit lui rendre un vibrant hommage. Quand cette personne est un compatriote, cela fait durer le plaisir car c’est l’image de l’ensemble de cette nation de peuple travailleur qui est vue à travers l’Afrique et le monde. Mais quand un prix est octroyé à un homme contre qui des poursuites judiciaires sont engagées, il y a lieux de ne pas se réjouir. Mais plutôt se poser des questions sur les motivations réelles d’un tel prix.

En effet, l’édition 2017 du Prix Africain pour le Développement (PADEV) dont le promoteur est Koffi Kouadio a décerné le prix de meilleur producteur africain de matériaux de construction à l’opérateur économique burkinabé, Inoussa Kanazoé. Il faut le reconnaître, M. Kanazoé est un riche homme d’affaires. Mais, je voudrais m’autoriser un « mais », car, pour ce qui concerne ce prix qui lui est décerné, je m’interroge sur son opportunité et son bien-fondé. Et d’ailleurs, depuis lors, les adoubeurs de l’homme d’affaires ont jeté leur dévolu sur les réseaux sociaux où ils se pavanent à n’en pas finir pour célébrer une « victoire » sur peut-être une opinion qui ne s’est pas encore remise du scandale dans lequel se trouve CIMFASO et ses principaux responsables, » déclare le jeune entrepreneur burkinabé.
Décerné chaque année, le PADEV, ne concerne que «des personnes physiques et morales considérées comme les meilleures dans leurs secteurs d’activités respectifs ».


A travers ce prix, les promoteurs entendent instaurer une culture du travail, du mérite et de l’excellence comme valeurs cardinales de la société africaine.


Jonas Toundabam Ilboudo estime que le choix de son compatriote galvaude le Prix Africain pour le Développement.


« Sans trop vouloir jeter l’anathème sur M. Kanazoé, je me demande s’il mérite vraiment un tel prix au regard des bisbilles judiciaires qu’il connaît dans son pays, le Burkina Faso, puisqu’il est poursuivi pour « fraude fiscale, faux et usage de faux en écriture, utilisation frauduleuse numéros IFU, tromperie du consommateur, blanchiment de capitaux ». A ce propos, en quoi un citoyen soupçonné d’avoir violé la loi de son pays peut être un exemple pour les générations actuelles et futures ? » a-t-il ajouté.
Dans cette déclaration, le jeune entrepreneur interpelle la structure en charge du prix dans ses choix.
«Je pense que la structure qui décerne de tels prix gagnerait à être plus regardante sur les critères pour ne pas polluer l’esprit d’une jeunesse déjà en manque de repère, » a mentionné M.Ilboudo. 


Parmi les lauréats de cette année, figure le guinéen Aboubacar Makhissa Camara, Directeur national des impôts « pour ses innovations, sa gestion rigoureuse et efficace des impôts qui ont optimisé le recouvrement fiscal en République de Guinée ».


«Entre ces deux lauréats et au regard de l’actualité, il y a un paradoxe évident. M. Kanazoé bénéficie bien sûr de la présomption d’innocence, mais peut-on récompenser, sur le même tableau, et à la fois, le bon et le mauvais élève ? » a déploré l’entrepreneur.


«Pendant qu’Aboubacar Makhissa Camara est considéré comme une personne qui œuvre au quotidien pour un meilleur recouvrement des recettes fiscales de son pays, Kanazoe Inoussa de CIMFASO est accusé de magouilles fiscales et d’avoir commercialisé du ciment avarié (reconditionné et estampillé CIMFASO). Il a même été inculpé pour cela,» a-t-il ajouté avant de conclure que ce prix a sans nul doute été « négocié » ou « acheté » par le lauréat.

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